- vermisseau
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• v. 1200; lat. pop. °vermicellus (→ vermicelle), class. vermiculus, de vermis♦ Petit ver, petite larve. « Des poules en liberté picoraient de menus vermisseaux » (Pergaud).♢ Par métaph. (par allus. à la faiblesse de l'homme) « Un si chétif vermisseau » (Pascal).vermisseaun. m.d1./d Petit ver.d2./d Fig. Individu misérable et chétif.⇒VERMISSEAU, subst. masc.A. — Petit ver de terre, petite larve. Menu vermisseau. Un merle jaillit d'entre les tombes, un vermisseau dans le bec, et prit l'essor à grand bruit d'ailes (DUHAMEL, Cécile, 1938, p. 272).— P. compar. Antoine avait saisi au vol la petite main brûlante qui s'agitait sur les couvertures, et aussitôt le corps du bébé s'était rétracté, comme un vermisseau qui cherche à s'enfoncer dans le sable (MARTIN DU G., Thib., Consult., 1928, p. 1114).B. — P. anal., péj. [À propos d'une pers.] Être faible, misérable, insignifiant. En présence de l'immensité, nos ambitions sont niaises, nous sommes des vermisseaux et des éphémères, dont le néant se mesure déjà du sommet d'un simple monticule de cinquième ordre (AMIEL, Journal, 1866, p. 216).Prononc. et Orth.:[
]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. Fin du XIIe s. « être chétif, misérable » (Sermons S. Bernard, éd. W. Foerster, p. 58, 27); 2. ca 1200 « petit ver de terre » (Dialogues Grégoire, éd. W. Foerster, p. 293, ligne 1). Du b. lat. vermiscellus, altér. de vermiculus « petit ver », dér. de vermis « ver ». Au sens 1, cf. aussi vermiculus dans le même empl. fig. chez les aut. chrét. (BLAISE Lat. chrét.). Fréq. abs. littér.:41.
vermisseau [vɛʀmiso] n. m.ÉTYM. XIIIe; vermissel, v. 1190; du lat. pop. vermicellus (→ Vermicelle), du lat. vermiculus, dimin. de vermis.❖♦ Petit ver, petite larve (→ Morceau, cit. 1; motteux, cit.; picorer, cit. 4; 2. rétracter, cit. 2).0 Je m'avance à l'attaque, et je grimpe aux assauts,Comme après un cadavre un chœur de vermisseaux (…)Baudelaire, les Fleurs du mal, « Spleen et idéal », XXIV.
Encyclopédie Universelle. 2012.